Broché : 442 pages
Editeur : Editions Gallimard (5 mars 2009)
Collection : Folio
« Le cœur cousu » de Carole Martinez, une sorte d’allégorie de l’écriture avec cette mère/couturière/sorcière aux doigts de fée, entrainée avec ses six enfants et sa boite à couture, dans une odyssée où les mythes et les contes s’entremêlent à un rythme effréné.
C’est une très belle écriture baroque et foisonnante derrière laquelle la narratrice, la dernière fille, Soledad, se cache, dévidant la filiation maternelle, dans la solitude et le renoncement mais aussi dans la jubilation secrète de son don de conteuse qui finit par avoir le dernier mot.
Un roman qui parfois évoque un manifeste poétique pour les femmes, leur vie domestique, leurs maternités, comme le suggère ce passage du troisième livre : « Opposant à la réalité une résistance têtue, nos mères ont fini par courber la surface du monde du fond de leur cuisine. Ce qui n’a jamais été écrit est féminin ».
Billet rédigé par Aline
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