« Le pain des jeunes années », Heinrich Böll

1955-1956 (Seuil 1962)

C’est une histoire de pain et une histoire d’amour. Faim de pain et faim d’amour pour Fendrich, très jeune Allemand, réparateur de machines à laver, chez qui la guerre et l’après-guerre ont développé  une obsession du pain, fil directeur de ce roman.

Fendrich,  c’est aussi Heinrich Böll, jeune apprenti à la recherche de nourriture, que la faim tenaillait….

On est tenté de penser  que cette histoire a pu être la sienne …  En tout cas, elle est symbolique des manques et des aspirations d’une jeunesse qui doit gérer l’après-guerre.

p.22 « penser à du pain me donnait le vertige … il y avait en moi quelque chose des instincts du loup … J’étais panomane comme on est morphinomane »

Quelques années plus tard, il a toujours peur de la famine….C’est un jeune homme un peu falot, quoique « distingué », aux dires de ses clientes…

Et puis voilà que dans ce destin tout tracé,  un peu mesquin, où il épousera, sans doute la fille de son patron, surgit Hedwig, sur le quai d’une gare… Une seule journée dans une ville qui reste floue, fait basculer cette vie sans surprise.

Innocence  perdue et…retrouvée…Amour fou, idéal…Mirage ?…

p.159 « je ne voulais plus marcher devant moi, mais revenir.  Vers quoi ?  Je l’ignorais. Il fallait seulement que je revienne ».

Texte écrit par Antonine

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